Les terres doivent elles continuer à partir de nos mains
par tintin, le 01 Décembre 2011 20h23
Acaparement des terres ? que penser vous des acaparement des terrres par des sociétés de gestion (Agriland ,sogesa.....) faisant miroiter aux propriétaires monts et merveilles en lieu d'une location décentes fournie par de vrai agriculteurs faisant vivre une famille et l'économie . Ne sont ils pas les fossoyeur de l'agriculture...
Quand les agriculteurs cesserons de "laisser"leurs dpu à ce genre de société et aux propriétaires ,les dpu vous appartienne pour cette raison .
Quand les entrepreneurs cesserons de travailler pour eux....
J'attends vos commentaires.
Un léger décalage..
par ?, le 13 Décembre 2024 18h14
J\'ai apporté chez le concessionnaire la portière d\'une pelleteuse 3T dont le vitrage était à remplacer.. J\'ai fait l\'erreur de ne pas demander de devis (( Je me dis, de toute façon pas le choix
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l'étudiant
le 01 Décembre 2011 23h50
Il y a effectivemment de quoi s'interroger sur le devenir de l'agriculture lorsqu'on constate la disparition de 6% chaque année du nombre d'exploitations.
Ces terres vont en majorité,soit chez des entrepreneurs soit chez des fermiers en croissance avec des répercussions sur le monde rural certaines. Appauvrissement du tissu économique, du tissu social, cassure du lien des habitants 'ruralisés' avec leur environnement et aussi une gestion de plus en plus sociétale des fermes ou firmes de contrats agricoles...
Il y a une conférence en lien avec ce thème qui se tiendra vendredi prochain au Heysel dans le cadre d'Agribex, une rencontre entre jeunes agriculteurs de toute la Belgique! Voici le lien pour télécharger l'invitation: transvol.sgsi.ucl.ac.be/download.php?id=6756c0406067154a
Le sujet est vaste et passionant!
JM Moreau
le 02 Décembre 2011 09h49
Le patrimoine agricole pose la question de son acquisition et de sa conservation ou de sa protection. C’est essentiellement sous son premier aspect, qu’apparaît la dimension familiale du patrimoine en agriculture. L’acquisition se réalise le plus souvent par voie de transmission familiale entre les générations. Historiquement, on attendait le décès du père pour régler la succession. Différents facteurs démographiques, économiques, ont rendu le droit des successions a-économique et considérablement accru la difficulté de transmettre d’une génération à l’autre l’exploitation. Ce sont par exemple, l’allongement de la durée de la vie, la volonté des plus jeunes d’accéder plus tôt à la propriété, l’augmentation de la valeur économique moyenne des exploitations liées à l’augmentation de leur taille, la peur de l’avenir en agriculture ...
Souvent, l’exploitation représente le bien important de la succession. En général, seul un arrangement familial conclu entre les cohéritiers permet d’assurer efficacement la survie financière de l'exploitation. Malheureusement, il arrive que le repreneur doive subir la charge de la "sauvegarde" de l'exploitation, dans un contexte où l’augmentation en valeur des exploitations ne s’est pas accompagnée d’une augmentation corrélative de leur rentabilité. Pour les non repreneurs, la détention de terres, de bâtiments, ou de tout autre élément de l’exploitation n’a souvent d’intérêt que dans l’optique d’un placement financier intéressant.
D'où l'intérêt peut-être de développer des structures (du type des groupements fonciers agricoles en France), avec un encouragement fiscal conditionnel qui traduirait les discours par rapport à l'agriculture familiale, qui permettrait de conserver le patrimoine dans le giron de la famille tout en permettant à l'héritier repreneur, par le biais d'un bail, de poursuivre une activité de production dans des conditions acceptables. Il ne serait pas tenu de racheter l’exploitation à ses frères et sœurs et conserverai
JM Moreau
le 02 Décembre 2011 10h08
Suite
Il ne serait pas tenu de racheter l’exploitation à ses frères et sœurs et conserverait ainsi "la liberté économique" dans la gestion de l’entreprise par l’existence d'un bail de longue durée.
Le monde rural est traditionnellement présenté comme le seul secteur de l’économie où l’héritage est nécessaire pour s’installer. Pourtant, l’activité agricole devient une activité professionnelle comme les autres : être enfant d’agriculteur ne suffit plus, il faut avoir des compétences professionnelles. Le modèle classique est-il encore viable ?
Attention aussi au fait que l'agriculture familiale semble aussi un mythe : la notion n’a jamais fait l’objet d’une définition précise. Il s’agit plus d’un type idéalisé d’exploitation qui serait ni trop grande, ni trop petite, chacun ayant sa conception du grand et du petit !
Il est aussi nécessaire de prendre en compte l'évolution de la famille, émancipation de la femme, liberté par la maîtrise de la procréation, égalité au sein du couple, accession de la femme au marché du travail à des conditions théoriquement égales à celles de l'homme : les agriculteurs sont aujourd’hui aussi modernes que les citadins, ils ont simplement des contraintes spécifiques liées à leur activité.
Il ne faut pas oublier non plus qu'il faudra augmenter de 70 % la production agricole mondiale dans les 30 ans qui viennent, sur une planète aux ressources malheureusement déclinantes, qui se réchauffe à grande vitesse et dont la biodiversité diminue dangereusement. Et vu les conditions en Asie (manque de terres) et en Afrique (productivité très faible), il faudra probablement que l’Amérique et l’Europe produisent quelques surplus pour contribuer à provisionner ces zones structurellement déficitaires.
Jean Pierre
le 02 Décembre 2011 16h12
A qui faut-il s'attaquer ?
A celui qui a dit que la terre était un bien privé et marchand ?
A celui qui a accès à la terre et veut la mettre en valeur lui-même ?
A ceux qui vendent des outils pour la cultiver à grande échelle ?
A ceux qui nourrissent cinquante fois plus d'hommes qu'eux-mêmes, permettant ainsi la création d'une richesse en-dehors de l'agriculture ? (Et quand cette richesse devient excessive, elle revient dans l'agriculture, parfois brutalement. (re)Lisez Marcel Mazoyer)
A ceux qui font augmenter la population mondiale et rendent la portion de terre de chacun plus congrue ?
Le paradis
le 02 Décembre 2011 17h00
La terre appartient à son propriétaire qui est soumis aux expropriations d'utilités publiques pour de futures investissements. Mais si secteurs privés, c'est alors légalisés pour des baux agricoles .
Le problème, c'est en zone agricole et après le plan de secteur dévie .... comme le tout puissant qui change l'eau en vin .............
JM Moreau
le 02 Décembre 2011 21h25
Pour compléter Jean-Pierre qui a parfaitement raison.
Si des entreprises, comme celles citées par notre reporter à la houppe et aux culottes courtes, exploitent des terres dans nos contrées, ils n'ont certainement pas usurpé les droits des agriculteurs dits familiaux qui les mettaient en valeur précédemment. Ces derniers (ou leurs héritiers qui ne voulaient plus poursuivre l'aventure) ont librement vendu ce patrimoine pour des raisons sur lesquelles personne n'a de jugement à formuler. On ne peut donc pas parler "d'accaparement des terres" comme le fait M tintin dans son billet. Ce terme, en effet, qualifie les pratiques en cours en Afrique, où les droits des autochtones ne sont pas respectés par les gouvernements qui attribuent des terres soit à des Etats, soit à des groupes privés.
Quant à l'exploitation en faisant appel à l'entreprise par des espèces de "gentlemen ou sofa farmers", c'est un effet direct de la hauteur des DPU hérités des aides dites "à l'hectare" d'avant 2003 par rapport au niveau des fermages. Leur revenu est plus élevé en procédant de la sorte. Qui a le droit de les blâmer ?
La réforme proposée devrait tempérer ces pratiques : plafonnement des aides (mais certains n'en veulent pas), réduction des DPU dans le cadre d'un rééquilibrage avec les "nouveaux EM", verdissement, notion "d'agriculteur actif" (définition ?), tendance vers un "flat rate", ...
tirelipimpon
le 03 Décembre 2011 14h17
Cela démontre bien que l'agriculteur doit investir de plus en plus d'argent pour gagner la meme chose.De l'autre coté, les propriétaires estiment que leurs bien loués ne rapportent pas assez, disons 1 % d'intérét par an en loyer, d'ou l'abscence d'accord sur les coefficients de fermage de 2011. Les bons d'états à 4% ne vont pas améliorer la situation.
Benjy
le 04 Décembre 2011 01h31
Oui mais la terre prend de la valeur elle...
Luc
le 04 Décembre 2011 09h08
C'est Le défi de demain; le foncier en agriculture.
Je pense que ce qui se passe actuellement est dû comme c'est souvent le cas à l'abus de certain agriculteurs concernant leur prorpiétaire.
Quand un fermier arréte aujourd'hui, de plus en plus de propriétaire ne veuelent plus loué leurs terres à un autre agriculteur pour ne pas tombé dans le bail à ferme et garder leur terre libre d'occupation en cas de vente dans un avenir plus ou moins proche et ainsi en obtenir un meilleur prix.
Si nos représentants syndicaux ne font rien pour réformer la loi du bail à ferme, ne vous inquiété pas, les propriétaire et ces société là (agriland, sogesa, ... ) travailleront de plus en plus ensemble et les agriclulteurs auront de plus en plus de mal en ce qui concenre le foncier. Je pense qu'il faudrait trouver un juste mileu pour tout le monde sous peine de se voir coupé l'herbe sous les pieds par ces société là. Et dernière remarque, souvent les propriétaires les plus difficile sont des anciens agriculteurs.
JM Moreau
le 04 Décembre 2011 20h00
Relations entre la terre, le travail et le capital dans l'agriculture : extrait d'une conférence intéressante, même si elle date de 2008. L'accès au foncier pour ceux qui ne sont pas propriétaires ne date pas d'aujourd'hui ...
www.dailymotion.com/video/x4jxqz_conference-de-m-hubert-cochet-agter_news
Pour ceux qui veulent en savoir plus : l'article complet www.agter.asso.fr/IMG/pdf/Cochet_2008_EF_terre-travail-capital__pt.pdf
L'auteur, Hubert Cochet, mettait l'accent, il y a 3 ans déjà, sur une évolution marquée : dissociation terre/capital/travail où le détenteur du patrimoine (foncier) et du capital met de moins en moins, voire plus du tout, la main à la pâte, tandis que celui qui travaille la terre apporte de moins en moins de capital au processus de production, ce qui parfois conduit à une perte d'autonomie, caractéristique principale de ce que l'on a coutume d'appeler l'agriculture familiale.
FRV100
le 05 Décembre 2011 08h32
@ luc
Merci Luc pour ta dernière phrase!!(elle me fait penser au "wallon"!)hi hi hi
Jean Pierre
le 05 Décembre 2011 08h59
La Terre... mère féconde et nourricière.
Elle aura fait naître bien des passions parmi ses servants et ses soupirants.
Zola en parlait déjà il y a 124 ans...
Son roman n'a pas pris une ride.
tirelipimpon
le 06 Décembre 2011 10h56
Si Zola était encore parmi nous, il pourrait écrire Germinal II, la revanche des plus riches
les agriculteurs d'hier vivaient pauvrement et mourraient riches. Les agriculteurs de demain vivront pauvrement et mouront pauvres.Prochaine étape, les sociétés immobilères vont acheter les logements pour les louer aux ouvriers qui n'auront plus les moyens de devenir propriétaire d' une maison. Leur patron leur payera 200 euros de salaire en moins à cause de la crise, de l'austérite et du manque de compétitivité. Au lieu que ces gens rembourseront 1000 euros pour devenir propriétaire, ils payeront 700 euros de loyer. Et on va leur expliquer qu'ils auront 100 euros de pouvoir d'achat supplémentaire.
André l'ami
le 06 Décembre 2011 18h09
Je prends un cas : l'exploitant propriétaire est décédé, la prairie de 5 ha revient au fils qui doit payer des droits de succession . Il veut donc faire un bail annuel de 600 euros /ha avec intermédiaire de locataire de chasse qui souhaite faire transaction avec voisin immédiat pour conserver sa chasse . Hélas, le loyer annuel paraît excessif pour le voisin . Donc qui va entrer en ligne de mire ?
Labourer la prairie ? un entrepreneur de patates .. et voilà la réalité de terrain . Gagner le plus possible d'année en année alors fermage ? ou Achat?