Brésil
par JM Moreau, le 24 Juin 2011 08h00
La principale ressource naturelle du Brésil est son agriculture. En 2010, la valeur des exportations agricoles et agro-alimentaires a dépassé 84 Mds USD (41% du total), générant un excédent commercial de 70 Mds USD. Le Brésil est aujourd'hui le 3ème exportateur mondial de produits agricoles (après l'Union Européenne et les Etats-Unis) : il pourrait être le 1er dès 2015. Les conditions naturelles sont très favorables à l'agriculture : disponibilités des terres, variétés des climats, abondance de la ressource en eau (à l'exception du Nord-Est). Ce potentiel n'est pas nouveau, l'occupation progressive du territoire brésilien s'étant élargie au rythme des cycles agricoles : sucre dans le Nordeste dès le XVIème siècle, café à São Paulo à la fin du XIXème et au XXe siècle, caoutchouc en Amazonie au début du XXe siècle (auxquels il faudrait ajouter l'or du Minas Gerais aux XVIIe et XVIIIe siècles). Le cycle a...
La principale ressource naturelle du Brésil est son agriculture. En 2010, la valeur des exportations agricoles et agro-alimentaires a dépassé 84 Mds USD (41% du total), générant un excédent commercial de 70 Mds USD. Le Brésil est aujourd'hui le 3ème exportateur mondial de produits agricoles (après l'Union Européenne et les Etats-Unis) : il pourrait être le 1er dès 2015. Les conditions naturelles sont très favorables à l'agriculture : disponibilités des terres, variétés des climats, abondance de la ressource en eau (à l'exception du Nord-Est). Ce potentiel n'est pas nouveau, l'occupation progressive du territoire brésilien s'étant élargie au rythme des cycles agricoles : sucre dans le Nordeste dès le XVIème siècle, café à São Paulo à la fin du XIXème et au XXe siècle, caoutchouc en Amazonie au début du XXe siècle (auxquels il faudrait ajouter l'or du Minas Gerais aux XVIIe et XVIIIe siècles). Le cycle actuel est celui du soja, qui n'occupait que 250.000 ha dans les trois Etats du sud au début des années 60, et est maintenant cultivé sur 22 millions ha dans le Sud, mais aussi dans l'Etat de São Paulo, et surtout dans le centre-ouest (Matto Grosso, Matto Grosso do Sul, Goias) et même dans l'intérieur du Nordeste. Les dernières années ont également vu un nouveau cycle du sucre, loin de sa région d'origine : l'essentiel de la production est maintenant concentré dans le sud-est, en particulier dans l'état de São Paulo (plus de 60% de la production totale). Depuis 2002, la production de sucre a doublé et celle d'éthanol (qui stagnait pendant les années 90) a triplé.
Le potentiel de croissance de l'agriculture brésilienne tient d'abord aux possibilités d'extension des surfaces de production. Le pays dispose de 360 millions d'ha de surfaces cultivables, dont 25% sont incultes et 75% du reste utilisés pour un élevage souvent peu intensif. Les surfaces cultivées peuvent être étendues dans le centre-ouest et dans l'intérieur peu peuplé du Nordeste (Bahía, Tocantins, Piauí), et une réaffectation des terres (de l'élevage vers la culture de la canne et du soja et l production de bois pour l'industrie papetière) est déjà en cours dans le Sud et le Sud-Est (São Paulo, Minas Gerais, Paraná, Santa Catarina, Rio Grande do Sul). Certaines de ces nouvelles zones de production n'offrent que des sols assez pauvres, mais pourront être développées grâce aux avancées d'une recherche agronomique fortement soutenue par l'Etat, au travers de l'Embrapa (Empresa Brasileira de Pesquisa Agronómica). Les plus grandes entreprises privées du secteur ont-elles aussi des capacités propres de R&D (par exemple le Centro de Tecnologia Canavieira – CTC – dans le cas du sucre). Aujourd'hui, la principale contrainte au développement du secteur agricole et agro-industriel brésilien est constituée par la faiblesse des infrastructures, qui se traduit par des surcoûts significatifs pour les producteurs et les industriels. A relever aussi que la pauvreté et l'extrême pauvreté ont reculé, grâce à la croissance économique des dernières années, qui a permis la création de millions d'emplois, à l'élargissement de l'accès au crédit bancaire, et aussi grâce aux programmes sociaux des gouvernements de Lula (notamment Bolsa Familia). Cette réduction permet à la demande interne, notamment de produits alimentaires, de croître, ce qui est un puissant facteur de croissance.
Annoncé lors d'une cérémonie officielle par la présidente Dilma Rousseff, le plan 2011/2012 de l'agriculture et de l'élevage Plan a pour objectif d'augmenter la récolte record de cette campagne de 161,5 millions de tonnes à 169,5 millions de tonnes la campagne prochaine qui débute en juillet. Le but du plan, a déclaré le ministre de l'Agriculture, est de consolider le Brésil comme l'un des producteurs alimentaires majeurs dans le monde, garantir l'approvisionnement domestique et accroître les exportations, lesquelles représentent déjà 40% de l'ensemble des ventes à l'étranger du pays. Le plan de soutien pour les agriculteurs est également orienté vers une offre abondante de céréales, d'oléagineux et de haricots pour le marché intérieur afin stabiliser les prix intérieurs et d'éviter l'inflation en raison de pénuries. Les ressources pour le financement de ce plan sont 7% plus élevées que pour la dernière récolte (62,5 milliards USD) et elles seront mises en œuvre principalement en assurant aux producteurs un accès au crédit bon marché. La Présidente a souligné que le Brésil est l'un des rares pays au monde qui a une capacité d'augmenter la production agricole sans avoir à déforester.
par Stechou , le 20 Décembre 2024 08h09
N\'est-ce pas la foire agricole à Bruxelles ?? Ou il y a quelque chose en ce moment ??
Enfin c\'est 2 jours...
Il me faut fermer le fond de l’étable pour l’hiver, j\'avais acheté en 2001 un volet
par Pfff, le 17 Décembre 2024 19h07
Génial, on nous paye les vaccins, 3 vaccins en 2 doses chacun. Et cerise sur le gâteau, tout doit être vacciné pour juin !
Personne n\'a encore la réponse de comment vacciner des troupeaux ave
par Benoît GEORGES, le 12 Décembre 2024 14h52
Les informations et évènements agricoles concernant le sud du Hainaut et la Wallonie susceptibles de vous intéresser et diffusés par le SPW Agriculture, Direction de la Recherche et du Développem
par jag, le 10 Décembre 2024 12h43
Allez je me lance, un brin d\'optimisme ?
La monté des prix des vaches grasses fais suite à une tension sur les marchés.
Cette tension n\'est pas dûe à une augmentation de la demande comme lors du
par tirelipimpon, le 28 Novembre 2024 10h03
Non, le gouvernement n\'a pas décidé de bloquer 10 % de la flotte des compagnies aériennes. Une fois de plus , on va s \"attaquer au secteur agricole. Après avoir taxé les vaches, ils vont expropr
par Benoît GEORGES, le 24 Novembre 2024 23h23
Les informations et évènements agricoles en province de Liège et en Wallonie publiés par le SPW Agriculture, Direction de la Recherche et du Développement, Services extérieurs de Huy et de Malme
FRV100
le 24 Juin 2011 09h55
Magnifique!, et vous supportez se genre de développement? les paysans qui produisaient, des denrées alimentaires pour nourrir leur entourage, doivent, maintenant, produire des cultures industriels pour enrichir des sociétés économiquement politisées, au détriment de la population qui, demain ne trouvera plus de quoi s'alimenter de manière correct..Ah oui j'oubliais,vous venez de quitter ce beau continent qu'est l'Afrique !
007
le 24 Juin 2011 15h52
Pourriez- vous nous expliquer les produits comme le soya qui arrive dans nos crèches, le parcours du producteur brésilien qui trime... avec son prix de base et celui que nous payons via les accords bateaux et l'influence de notre commissaire européen . Merci Mr Moreau
je ne veux pas polémiquer sur votre orthographe, cela arrive par erreur comme votre commentaire précédent : il faut lire "afin de stabiliser". Mais passons, l?orthographe de nos jours ???
Les accords de libres échanges, qu'est-ce que cela veut dire ?
Arrêtez aussi de prendre les terriens pour des Larousse ou Robert...
un petit lifting ne fait jamais tort.
www.youtube.com/embed/AhSHPkoj6Ig
JM Moreau
le 24 Juin 2011 17h33
Suite
Quant au soja (OGM) "qui arrive dans nos crèches", c'est parce que vous en avez besoin. Son prix au Brésil : www.agrolink.com.br/cotacoes/graos/soja donné en sacs de 60 kg de fèves pour différentes localités.
Votre très grande connaissance des règles du commerce international, des crédits bancaires, des taux de fret, des coûts de pressage, d'emballage, de transport, des droits d'entrée, etc ..., nécessaires d'engager pour arriver à vous livrer les tourteaux (farelo en portugais) dans votre crèche, vous permettra de juger si les fermiers sont grugés ou pas.
Pour vous aider, les cotations FOB de tourteaux de soja au Brésil : www.clicmercado.com.br/cotacoes/cotacoes2.asp?IDproduto=23&FOBCIF=1
(1 BRL = 0,442045 EUR).
007
le 24 Juin 2011 18h00
Vous ne me connaissez pas mr Moreau, mais j'ai travaillé pour la Cera et plus jamais ..
Je connais évidemment tout cet esprit de profits..
j'ai fait des crédits à contre coeur pour des agris.
Je vous prie de croire que les garanties demandées ne sont que des hallucinations pour avoir la main mise sur la partie visible de l'iceberg...
Malheureusement pour vous, vous ne savez pas ce que signifie le privilège agricole et il n'est pas comparable avec le BRESIL
Encore une fois vous tombez sur un os . Le soja est la denrée rare chez nous, mais qui dit que nous pourrions pas aussi la produire à moindre frais?
JM Moreau
le 24 Juin 2011 18h15
Quand j'ai travaillé en services extérieurs, j'ai eu l'occasion de traiter des dizaines de dossiers CERA et autres pour l'ex FIA. J'ai aussi piloté des crédits consortiaux de plusieurs millions de USD afin d'organiser l'achat du coton au Congo et négocié des crédits documentaires pour importer ce dont on avait besoin (pesticides, rechanges, etc ...) Je connais le secteur bancaire, contrairement à ce que vous pensez.
Cela n'a rien à voir avec le Brésil, sa politique et ses succès. N'essayez pas de noyer le poisson en passant aux arguments ad hominem comme d'habitude.
007
le 24 Juin 2011 18h36
Oui mr Moreau, bravo aux services extérieurs..il y a certaines années...
Vous avez fait ce qui vous semblait apparemment la meilleure solution . Nous en sommes à des crédits avec reprises d' encours sur actifs avec des perspectives positives sur un poisson à venir
Il n'y a pas de crédits documentaires à l'horizon
Savez-vous nager ??...
obelix
le 25 Juin 2011 00h00
aller James Bond !!! les soeurs te cherche.... il est temps de prendre tes pilules et au lit!!!
demain, apres midi cinema avec soeur Ursula Andress.....
haaa que d'aventure......
Pangloss
le 25 Juin 2011 08h14
@ Obelix
Il trouve certainement son inspiration dans les joints qu'il trouve dans son paradis fiscal et qui lui permettent d'évacuer ses frustrations !
Que d'élucubrations et surtout, que de racisme dans ses propos et toujours dénigrer, insulter, cracher sa haine courageusement caché derrière un pseudonyme ! Jamais d'arguments rationnels, seulement des affirmations insultantes et gratuites visant à discréditer l'auteur de l'information.
Je comprends qu'il a dû quitter CERA.
Pangloss
le 25 Juin 2011 08h40
@ le carolo
Vous avez tout faux : ce que vous rapportez faisait partie des négociations UE-Mercosur, lesquelles ont été rompues en 2004, les pays européens craignant une trop forte concurrence des produits agricoles et d'élevage du Mercosur dont les membres appréhendaient en retour d'être envahis par les produits industriels européens.
Elles ont repris l'année passée à l'issue du sommet UE-Mercosur à Madrid en mai 2010, vu l'impasse actuelle des discussions du cycle Doha et, un an plus tard, aucun accord n'est encore conclu entre l'UE et le Mercosur à ce jour.
Les quantités que vous citez étaient demandées par les sud-américains et n'ont jamais été acceptées par les négociateurs de l'UE.
Les données sont aujourd'hui totalement différentes : voyez l'info délivrée par Reuters pas plus tard que le 14 juin dernier : www.reuters.com/article/2011/06/14/us-eu-mercosur-trade-idUSTRE75D38620110614
"Titre : les négociations commerciales Eu-MERCOSUR au bord de l'impasse.
Entète de l'article : Les entretiens pour créer une large zone de libre échange entre l'Europe et l'Amérique du Sud sont en passe d'échouer, sous les coups de la crise de la dette de la zone euro et de différences au sujet des subventions agricoles et d'autres questions fondamentales."
Pour le reste de l'article, je vous laisse le soin de le lire, ce qui vous conduira à vous défaire, j'espère, de vos clichés et préconceptions : le monde évolue.
par le carolo
le 25 Juin 2011 09h14
@pangloss désoler mon chers de un je ne lit pas anglais et en plus pas trouver l'article sus venter ????
Pangloss
le 25 Juin 2011 10h06
Désolé pour vous : vous perdez de grandes possibilités de vous informer correctement !
Pour le lien, copier la totalité et coller dans votre browser, l'hyperlien ne fonctionne pas toujours sur ce site.
Lucky Luke
le 25 Juin 2011 12h33
@Pangloss
thanks for your information,
mais n'a tu pas du quitter une banque aussi? Si mes souvenirs sont bon c'était le Cr Agri.
Pangloss
le 25 Juin 2011 17h59
Ho homme qui tire plus vite que ton ombre, occupe toi plutôt de Pat Poker et de la belle Calamity Jane. Je pense que Rantanplan a déteint sur ton cerveau et que ton mégot a dû embrumer tes souvenirs à cause de sa teneur en THC.
Lucky Luke
le 25 Juin 2011 18h09
mdr... I'm just a poor lonesome cowboy...
jo dalton
le 25 Juin 2011 20h15
Eh lucky you is not all alone, your friends will always be there in hard times!
Pangloss
le 25 Juin 2011 21h16
@ joly jumper
Vous avez dû boire trop de koumis et cela vous monte à la tête. Attention au chikungunya, les cerveaux délabrés peuvent faire de graves méningites !